L’organisation du trek en Thailande dans la région du nord de Chiang Mai fut laborieuse mais ça y est le jour du départ est finalement là ! Trois jours dans la jungle avec pour but une nuit dans un village Karen à la frontière avec la Birmanie, cette ethnie est d’ailleurs d’origine birmane, et un thème le bambou.
Premier jour de trek en Thailande
Après avoir pris un petit déjeuner à l’agence Pooh Ecotrekking qui organise le trek avec toute l’équipe de joyeux trekkeurs, une famille de Nantes, deux amis de Bretagne, notre guide Ropôô et moi-même, embarquement dans le pickup qui nous emmène dans un marché local où nous ferons quelques provisions pour les 3 jours à venir.
Après une longue route, nous atteignons le point de départ du trek après un changement de véhicule.
C’est parti pour 3 à 4 heures de marche dans la jungle. Nous descendons dans un premier temps jusqu’à la rivière Mae Hoo pour ensuite remonter la montagne sur l’autre versant. Notre guide nous ouvre le chemin car la végétation est dense.
Ça monte et la moiteur rend pénible l’ascension ! En chemin, notre guide nous fait découvrir quelques plantes notamment des feuilles avec lesquelles on peut faire des bulles de savon (ce qui a directement conquis le benjamin du groupe), des feuilles pour stopper un saignement ou encore des feuilles utilisées pour teinture les tissus.
Il confectionne également une tasse en bambou pour chacun d’entre nous qui nous servira pour tout le trek.
Les paysages lorsque l’on sort de la jungle sont magnifiques.
En fin de journée, nous arrivons dans le village d’une tribu Karen originaire de Birmanie (nous ne sommes qu’à 30 km de la frontière avec la Birmanie). L’accueil est très chaleureux avec quelques verres d’alcool de riz ! On s’installe dans la maison sur pilotis de notre hôtesse et on prépare le repas du soir tous ensemble.
Les enfants curieux viennent guigner et posent pour les photos. L’ambiance est magnifique malgré le fait que presque personne ne parle anglais !
Le repas était succulent ! Un curry merveilleux l’un des meilleurs depuis le début de mon voyage. On mange tous ensemble à même le sol avec les locaux dans la maison sur pilotis où nous somme accueilli.
La maison construite en bambou se compose d’une unique pièce dans laquelle on fait tout, on y dort, on y fait du feu pour se chauffer, on y mange, etc. Au-dessus de la pièce, il y a une sorte de grenier où sont entreposé toutes leurs affaires. L’unique pièce donne sur une galerie extérieure et couverte à laquelle on accède par un escalier. Les maisons entièrement construites en bambou (le riz et le bambou sont à la base de la vie quotidienne des Karen) sont surélevées sur des pilotis, ce qui permet d’entreposer le bois ou le riz durant la saison des pluies et de s’abriter des animaux.
[box type= »info »]La junte militaire birmane a été en conflit depuis 1948 avec la guérilla karen, qui l’a accusé de nettoyage ethnique ; sa direction a signé avec le nouveau gouvernement birman de 2011 des accords de cessez-le-feu le 12 janvier 2012. Source Wikipédia[/box]
Nous nous installons pour la nuit. Le village est situé à 1400 mètres d’altitude et les nuits sont fraiches. Extinction des feux à même pas 21h00.
Deuxième jour de trek
Le lendemain, le réveil est difficile, nous avons dormi à-même le sol sur une natte de bambou et nous nous sentons totalement courbaturés. Après un petit déjeuner avec notre hôtesse, qui est déjà debout depuis deux bonnes heures. Elle s’est même réveillée en pleine nuit pour allumer le feu et mettre de l’eau à chauffer (on dormait à 50 cm l’une de l’autre). Les coqs n’ont pas aidé à passer une nuit tranquille, ils se sont mis à chanter à tour de rôle dès 4 heures du matin !
Avant de quitter le village, notre guide nous fait une petite visite guidée. La distillerie, pour l’alcool de riz et l’alcool de courges. Les femmes qui tissent les vêtements pour tout le village. Les hommes qui reviennent avec la récolte de riz. Les piments qui sèchent au soleil. Les jeunes s’occupent d’aller chercher l’eau aux citernes. Chacun à un rôle à jouer.
Le village est doté de plusieurs panneaux solaires, ce qui leur permet d’avoir de la lumière dans leur maison quelques heures par jour, d’énormes citernes pour l’eau et d’une route goudronnée le tout financé par le gouvernement thaï.
Je serais bien resté quelques jours dans ce village coupé du monde mais il est l’heure de repartir. Nous redescendons dans la jungle en direction de la rivière au bas de la montagne où l’on pourra se baigner. Cette perspective nous motive bien !
La suite c’est par ici !
4 Responses
Bonjour,
Merci pour votre article, ça fait rêver !
Nous voudrions partir à 2 mais dans un grand groupe comme vous. Est ce que c’est vous qui avez formé le groupe avant la réservation pour le trek ?
Merci d’avance
Bonjour merci pour votre message ! Non, chaque participant s’est inscrit de son côté. Je me suis inscrite directement auprès de l’agence à mon arrivé à Chiang Mai mais les autres c’étaient inscrit via le site internet (lien dans l’article). Ce sont toujours des petits groupes. J’ai eu de la chance de tomber sur un groupe particulièrement fantastique 🙂
Je vous recommande vraiment Pooh Ecotrekking c’est un très beau souvenir.
bonjour il faut se rendre dans quel ville pour faire se trek?
Bonjour, il faut se rendre à Chiang Mai au nord de la Thailande et se renseigner auprès de l’agence Pooh Eco Trekking. Le lien vers le site web de l’agence se trouve sur la deuxième partie de mon article, ici.